Un épigramme est un petit poème qui se termine par une attaque qui tient de la satire.
L'âge d'or de l'épigramme se situe aux 17ème et 18ème siècles. Dans les salons littéraires, les rivalités entre auteurs s'exprimaient sous forme de poèmes de quatres vers généralement, dont le dernier, appelé pointe, était destiné à égratigner l'adversaire ou même à le blesser dans son amour-propre. Il arrivait parfois que l'un des deux adversaires succombât à l'attaque, tué par le ridicule. Voici le plus connu, de VOLTAIRE, contre son rival J. Fréron :L'autre jour au fond d'un vallon
Un serpent piqua Jean Fréron.
Que pensez-vous qu'il arriva ?
Ce fut le serpent qui crevat.
Un autre que j'aime bien :Quand elle danse avec le pas lourd des chameaux,
On pense que parler ferait mieux son affaire.
Hélas ! A peine a-t-elle dit trois mots,
C'est la danseuse qu'on préfère !
Et un 3e, de Saint-Pavin :Nature, en formant votre corps,
Lui donna tant d'avantages,
Que celui qui format l'esprit,
Et fut jaloux et, de dépit,
Refusa d'achever l'ouvrage.
En tout cas ce que l'on peut dire c'est que ça cassait bien à l'époque !! Les ancêtres de Brice de Nice ????